Sérénité devant la mort


Caporal au cours de la seconde guerre mondiale, Philippe M. avait été grièvement blessé et devait subir une opération risquée. Avec ménagements, le chirurgien était venu l'y préparer.

Philippe ne lui en laisse pas le temps et le regarde en face: "Docteur, j'ai un Sauveur, Jésus, en qui je me confie. Quoi qu'il arrive, sa décision est bonne".

Le chirurgien se retient de dire ce qu'il pense: Chercher du secours dans la religion au lieu de faire face est à son avis une attitude puérile et défaitiste.

Cinq jours plus tard, Philippe se sent mourir. Il fait appeler le chirurgien: "Docteur je sais où je vais: rejoindre mon Sauveur. Mais avant de quitter ce monde je veux vous remercier pour vos soins. Je ne peux rien vous donner en retour, mais je prie Dieu de vous faire connaître Jésus son Fils comme Sauveur".

Le médecin ne se sent pas capable de rester près du mourant dont la confiance, l'assurance et la sérénité devant la mort le bouleversent. Est-il possible d'aborder ce moment si solennel avec autant de calme? Lui qui a assisté aux crises de désespoir et d'angoisse de tant de mourants, est impressionné par le rayonnement et la tranquillité de Philippe. Il le voit capable de s'oublier lui-même pour penser aux autres; sa foi le soutenait et lui donnait une énergie inexplicable.

Le chirurgien n'eut de cesse que d'en connaître le véritable secret; ce ne pouvait être le résultat de l'adhésion à une religion. Il apprit à connaître le Sauveur de Philippe, Jésus le Fils de Dieu comme son Sauveur personnel.