Sa dernière coupe de cheveux


Souffrant de symptômes inquiétants, un marin encore dans la force de l'âge s'était décidé à consulter un médecin. Un ordre d'hospitalisation immédiate avait confirmé ses terribles soupçons. Ecrasé par le sombre pronostic, il entre chez le premier coiffeur venu: "Allons,dit- il en s'asseyant, et surpassez-vous; c'est ma dernière coupe de cheveux avant d'aller en enfer!".

Le coiffeur était un croyant. Avec tact et gentillesse, il s'enquit du sinistre propos de son client. Puis, tout en maniant ses ciseaux, il parla de sa propre espérance d'aller vers Jésus, des glorieuses certitudes chrétiennes et de la foi des élus de Dieu.

L'homme fut hospitalisé et le fatal diagnostic se confirma: un cancer inopérable. Mais le plan de salut de Dieu s'était accompli. Quelques semaines plus tard, le coiffeur recevait par les soins d'une infirmière de l'hôpital, avec l'annonce du décès du marin, ce court billet qu'il avait lui-même tracé maladroitement: "Pas en enfer, mais vers Jésus!".


Là, j'entrerai, sauvé par grâce,
Là, tu m'attends aux saints parvis.
Viens, me dis-tu, j'acquis ta place,
Par ma croix, dans le Paradis.
Repos, repos! Près de Jésus,
Peines, douleurs, ne seront plus.